samedi 21 juin 2014

communiqué de presse du 18 juin 2014



A la veille de la session plénière du Conseil  Général , Marina GIET, présidente du Conseil local FCPE de Beaupréau a reçu un courrier émanant de Christian GILLET, président du Conseil Général (voir PJ).
Le Collectif pour la Promotion de l’Ecole Publique dans les Mauges et l’Association de parents pour un collège public à Beaupréau souhaitent rendre celui-ci public et y réagir.
M. Gillet évoque la progression des effectifs, qu’il prétend bien inférieurs aux prévisions avancées par le Collectif en d’autres temps. Effectivement, cette progression est freinée par l’absence de choix proposé aux familles de Beaupréau qui, pour des raisons pratiques, font le choix de la proximité pour scolariser leurs enfants et donc les inscrivent au collège privé de Beaupréau, comme l’a démontré sans ambigüité l’enquête diffusée par la FCPE en mai - juin 2013.
Si, effectivement, les deux collèges de Montrevault et Montfaucon-Montigné ont une capacité maximale de 850 places, ce dernier approche le seuil des 450 élèves qu’il peut accueillir dans des conditions satisfaisantes. Quant au collège de Montrevault, il compte actuellement 322 élèves et si on enlève les 61 élèves provenant des communes de Beaupréau, La Chapelle du Genêt et Andrezé, on sera encore bien loin des 200 élèves évoqués.
Concernant l’accessibilité des collèges de ce secteur, même si les temps de transport venaient à diminuer (et nous serons extrêmement vigilants sur ce point dès la rentrée 2014), ils ne changeront pas pour les familles de La Chapelle du Genêt. Sur ce point, rappelons aussi que le Département compte 50 collèges publics et 40 collèges privés alors que le canton de Beaupréau compte 0 collège public pour 3 collèges privés, réduire les temps de transport pour la desserte du collège de Montrevault ne règle en rien le problème sur le fond.
M. Gillet remet également en cause la délibération de 2007, les conditions alors demandées étant désormais réunies. On peut se demander dans quelle mesure celui-ci n’abuse pas de son pouvoir en niant une décision collégiale officielle prise par l’équipe précédente. On voit bien ici qu’il s’agit d’un refus dogmatique de voir s’implanter un collège public sur un territoire où l’enseignement secondaire privé est en situation de monopole.
La mise en place des rythmes scolaires est mise en avant pour expliquer l’augmentation des charges du Conseil Général. Au cours de l’entrevue, M. Gillet a évoqué une hausse, liée au transport, de 700 000 euros par an. S’il parvient à financer cette augmentation, cela signifie que le Conseil Général a économisé cette somme tous les ans depuis 2008, année du passage à la semaine à 4 jours. Comment celle-ci a-t-elle été utilisée ? N’aurait-elle pas permis la construction de l’équipement que nous réclamons depuis si longtemps ?
Si les finances du Conseil Général sont si exsangues, peut-être celui-ci peut-il diminuer la part des 10 % des frais d’investissement engagés pour les établissements publics qu’il octroie aux établissements privés du Département. Rappelons qu’il s’agit d’un taux maximum mentionné dans la loi Falloux, celui-ci peut donc être aisément diminué pour trouver les fonds nécessaires à la construction d’un collège public.
Pour conclure, M. Gillet évoque le transfert de la compétence collèges aux Régions dans le cadre du projet de réforme territoriale pour différer la construction d’un établissement dont il a reconnu, lors de l’entretien accordé à Mme Giet, la viabilité à long terme. Pour preuve, une projection d’effectifs, émanant de la Direction Académique et du Conseil Général, aperçue pendant cette réunion, mentionnait un total de 852 inscrits dans les collèges de Montrevault et Montfaucon-Montigné en 2017.
Face à ce refus dogmatique de voir s’implanter un collège public sur un territoire où l’enseignement secondaire privé est en situation de monopole, nous continuons à interpeller les élus de l’opposition au Conseil Général afin que la construction d’un collège public à Beaupréau soit  à l’ordre du jour de la prochaine session plénière.
Parallèlement, nous sommes en contact avec les élus du Conseil Régional afin que, pour des économies de coût,  ceux-ci anticipent le transfert des compétences mentionnées plus haut et que des élèves de 6èmes collège puissent effectuer leur rentrée en 2015 dans les locaux du lycée en attendant la construction d’une cité scolaire. Des rencontres ont également été sollicitées auprès du DASEN et du Recteur pour avancer sur ce sujet.

collège public: la question des effectifs fait débat

article Ouest-France du 21 juin 2014